The present volume collects fifteen contributions presented during the first session of the International Congress Egyptian Archives / Egyptological Archives, held at the University of Milan on September 9-10, 2009. Some of them are devoted to the grouping of documents that we call archives, but were not necessarily considered in the same way by the ancient Egyptians. Some others deal with different aspects of the true archives that Egypt left during more than four millennia of history, from the Third millennium BC down to the Coptic and Islamic Periods.
DISCOURS INAUGURAL
DE LA PREMIÈRE SESSION DU CONGRÈS
Nous avons le très grand plaisir de nous retrouver en ce beau mois de septembre à Milan dans les magnifiques locaux de l’Université de Milan invités par madame le professeur Patrizia Piacentini, titulaire de la chaire d’Égyptologie, à qui nous exprimons toute notre gratitude pour leur superbe et efficace accueil. J’ai le grand honneur d’ouvrir ce Congrès, et ceci au nom de la présidente de l’AIDEA, madame Bernadette Menu, qui malheureusement n’a pas pu venir bloquée pour des raisons de santé.
Il y a quatre ans lors de sa conférence magistrale sur les archives pto- lémaïques et romaines présentée dans la salle des Actes de l’Université de Paris 2 Sorbonne, Willy Clarysse avait lancé l’idée d’un travail sur les archives égyptiennes.
Que sont les archives égyptiennes? Qu’englobent-elles? Les archives, nous dit le Petit Robert, sont une «collection de pièces, titres, docu- ments, dossiers anciens».
Il est possible d’avancer que par définition tout ce qui concerne l’Égypte ancienne est une archive, qu’elle soit écrite, monumentale ou archéologique. Les Égyptiens avaient parfaitement conscience de l’im- portance qu’il y a à conserver leurs documents essentiels ou moins essen- tiels. Ils ont ainsi constitué leurs propres archives dont certaines nous sont parvenues. Elles comportent des documents diplomatiques, admi- nistratifs, juridiques ou économiques. La particularité égyptienne de l’importance donnée à l’écrit a constitué un corpus énorme dont tout n’a pas disparu. De plus, les travaux archéologiques sur les sites variés, qu’ils soient établissements ou monuments, révèlent des informations qui for- ment des collections d’éléments essentiels à la connaissance de l’Égypte. Ces ensembles constituent la base de nos recherches
En outre, les archives égyptiennes comprennent un autre ensemble. En effet, les travaux eux-mêmes sur l’Égypte depuis deux siècles, ont déjà produit une quantité d’archives riches d’informations sur lesquelles il est intéressant de se pencher. Les musées, les collections, les universi- tés, les instituts d’Égyptologie possèdent une quantité de documents qui n’ont pas encore été étudiés. D’autre part les recherches elles-mêmes ont produit des dossiers, écrits, photographiques ou autres qu’il est bon d’ouvrir à nouveau pour les confronter aux connaissances modernes. La variété des communications de ce Congrès montre bien l’immense richesse des archives.
L’AIDEA travaille sur ses propres archives. Huit volumes ont été publiés à ce jour sous ses auspices. Bénédicte Lhoyer et Isabelle Marduel travaillent à l’établissement de leur index terminologique. En effet, ces volumes conjuguent deux mondes, celui d’une civilisation particulière, l’Égypte et celui qui est le fondement du fonctionnement de toute civi- lisation, le droit. Cet index permettra aux égyptologues de retrouver les termes spécifiques à leurs travaux, dans un contexte juridique, et il per- mettra aux juristes d’approcher le monde égyptologique tout en retrou- vant le cadre d’institutions qu’ils pourront comparer à celles qui leur sont connues. Sourions aussi à la pensée qu’il permettra aux juristes égyptologues de travailler plus facilement sur les travaux de leurs collè- gues égyptologues juristes. Ce travail une fois accompli sera publié sur le site internet de l’AIDEA.
Maryvonne Chartier-Raymond
Vice-présidente de l’AIDEA
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